Côte d’Ivoire/Crise au PDCI: Jules Ahouzi désavoue Valérie Yapo
Proposé devant le juge des référés comme potentiel « administrateur provisoire » du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) en cas de suspension du président de cette formation politique, selon un avocat, le vice-président Jules Achi Ahouzi a désavoué ce vendredi la militante Valérie Yapo, non sans l’accuser de mener un « projet de déstabilisation », dans un communiqué.
Mme Yapo a demandé au juge la suspension de tous les organes du PDCI-RDA, de même que celle du président. Estimant que ce dernier, Tidjane Thiam, a été élu de façon irrégulière, elle a proposé M. Ahouzi pour le suppléer. Celui-ci serait donc désigné « administrateur provisoire » du plus vieux parti ivoirien, en cas d’issue favorable à cette requête.
« Face à cette déclaration fort surprenante, je tiens à exprimer mon étonnement », a réagi Jules Ahouzi, faisant « un démenti formel ». M. Ahouzi s’est ainsi désolidarisé de ce « projet de déstabilisation du PDCI-RDA » dont « seule (Valérie Yapo) maîtrise les contours ». Réaffirmant donc son « engagement sans faille au service » du parti, le vice-président a appelé à « soutenir le président Tidjane Thiam ».
Quant à la plaignante, Jules Ahouzi, ancien président du conseil de discipline, a expliqué l’avoir appelé, concernant sa démarche judiciaire. Selon lui, Valérie Yapo a « décliné (son) invitation » pour un échange relatif à cette assignation du PDCI en justice.
M. Ahouzi a par ailleurs décidé d’instruire à son avocat d’introduire une « requête de contestations des propos » de Mme Yapo. Pour lui, elle « n’est pas fondée à se substituer aux organes de décisions pour demander la suspension du président élu ».
Le 26 mars, le président du PDCI-RDA a annulé toutes les sanctions disciplinaires à l’endroit de l’ensemble des militants. Cette décision concerne Valérie Yapo, qui avait assigné le parti en justice pour contester sa radiation.