Côte d’Ivoire : des réactions mitigées après l’annonce de la candidature d’Alassane Ouattara
Les partisans du président ivoirien Alassane Ouattara ont manifesté, dans la rue, leur joie après l’annonce de sa candidature pour un 4e mandat. Chez les leaders de l’opposition, cette candidature reste illégale.
À Abidjan, comme dans certaines villes de l’intérieur du pays, les partisans d’Alassane Ouattara, le président ivoirien, ont manifesté leur joie dans les rues, quelque temps après l’annonce par celui-ci de sa candidature à la présidentielle d’octobre 2025.
« Je vous annonce aujourd’hui que j’ai décidé d’être candidat à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025 », avait déclaré Alassane Ouattara, dans une vidéo diffusée à la télévision nationale, mardi 29 juillet, en début d’après-midi.
Sur les réseaux sociaux, les scènes de joies se relayaient à mesure que la nouvelle, intervenue à la surprise générale, continuait de se répandre. Des ministres qui ont suivi l’annonce à la télé se congratulaient, pendant que les militants du RHDP, le parti au pouvoir, investissait la rue, criant leur joie.
« Candidature illégale »
Alors qu’Alassane Ouattara assure que « la constitution de notre pays m’autorise à faire un autre mandat », du côté de l’opposition, le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, a dénoncé une « quatrième candidature aussi illégale que la troisième ». À ses yeux, « Alassane Ouattara choisit la petite porte », et les arguments avancés par ce dernier pour justifier sa candidature sont « des arguments fallacieux ».
Du côté du Front commun PPA-CI/PDCI-RDA, dont la marche contre un 4e mandat a été annulée, Damana Pickass, persiste : « la Constitution interdit à tout citoyen de faire plus de deux mandats ».
Radié de la liste électorale, Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale, a, lui aussi, réagi. Il a estimé que le président Ouattara « est prêt à tout pour pérenniser son pouvoir personnel, au mépris de la paix sociale, de la stabilité du pays et de la sécurité de ses habitants ».