L’ex-préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi Irié, a jugé inquiétante la population électorale en Côte d’Ivoire, estimée à 25,11 %. Ce taux est l’un « des plus faibles » d’Afrique et peut « poser un problème de légitimité », selon son analyse publiée jeudi.

Selon les données d’ »organisations spécialisées (…) la Côte d’Ivoire a l’une des plus faibles populations électorales d’Afrique », a déploré M. Irié. En d’autres termes, sur l’ensemble de la population estimée à environ 30 millions d’habitants, seuls 25,11 % figurent sur la liste électorale. Ces chiffres sont inférieurs à ceux des pays comme le Liberia (53,79 %) ou encore le Niger (42,26 %).

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L’absence de la majorité du peuple aux élections peut « poser un problème de légitimité des institutions (…) malgré leur légalité ». En effet, « les populations pourraient ne pas se reconnaître dans les orientations, les décisions (des) autorités », a expliqué l’ancien préfet. Vincent Irié a donc appelé à prendre ce débat « essentiel » avec « beaucoup de sérieux, en dehors des passions » politiques.

Parmi les causes de ce faible taux en Côte d’Ivoire, il a cité le « niveau d’éducation » et la « tradition électorale ». Il y a aussi les « migrations » et l’ »atmosphère générale de liberté ou de transparence » entre autres.

En Côte d’Ivoire, le dernier recensement électoral a enregistré 943.157 nouveaux inscrits, portant le nombre d’électeurs à environ 9 millions.