Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, pouvoir) a accusé mercredi l’opposition ivoirienne de tenter de « faire dérayer le processus électoral ». Le porte-parole, Kobenan Kouassi Adjoumani, a en effet affirmé que les opposants essaient de rendre la présidentielle d’octobre « impossible » afin de réclamer une « transition », face à la presse.

Pour le RHDP, l’opposition ne cherche « pas la clarté du processus électoral », mais plutôt un moyen de le « faire dérayer (ou) le retarder ». L’objectif serait, selon M. Adjoumani, de « rendre le scrutin du 25 octobre impossible », ouvrant la voie à une « transition politique ».

« Le RHDP est trop vigilant pour laisser la Côte d’Ivoire retomber dans les travers d’une instabilité », a-t-il assuré. Selon lui, « des gages de transparence ont été donnés » et « rien n’a été fait contre ou sans l’avis de l’opposition ». Les revendications de l’opposition sont donc, aux yeux du pouvoir, de la « surenchère » qui trahit mal « un manque de sérénité ».

Pour le RHDP, les « récriminations » des opposants relatives au fichier électoral dont ils réclament un audit, relèvent de la « paranoïa ». M. Adjoumani a estimé que le contentieux électoral qui s’ouvre samedi constitue lui-même un « audit populaire de la liste ». L’opposition pourra donc « venir avec ses preuves, pour attester de la soit disant » existence d’un « vaste programme de fraude ».

Des revendications non envisageables

En outre, organiser, à sept mois de la présidentielle, une nouvelle révision électorale et un dialogue politique « n’est pas envisageable ». Cela « chamboulerait tout le processus électoral », alors que le « calendrier électoral a été approuvé par cette même opposition ».

Le porte-parole du RHDP a par ailleurs soutenu que « les accusations infondées » de l’opposition traduisent plutôt ses craintes. Vu les résultats électoraux et le « travail gigantesque » du président, le RHDP est « sûr de remporter » la présidentielle, selon lui.

L’opposition a estimé à 3,5 millions le nombre d’Ivoiriens « exclus » du dernier recensement électoral, organisé fin 2024.