Le ministre ivoirien des Ressources animales a affirmé ce mercredi que la Côte d’Ivoire a un « grosse dépendance en terme d’importation » de bovins (bœufs). Sidi Touré a aussi soutenu que le pays produit 70% de sa consommation en ovins (moutons), face à la presse.

« Sur les ovins, nous produisons près de 70% de ce que nous consommons. C’est sur les bovins que nous avons une grosse dépendance en terme d’importation », a dit M. Touré. Selon lui, « aucun pays ne fait 100% de disponibilité de production locale de ses produits animaux et halieutiques », par « choix stratégiques ».

Par contre, au niveau « avicole, nous produisons 99% de ce que nous consommons », a relevé le ministre. Ceci, grâce à une « initiative structurante (du) gouvernement (pour) booster la production locale en disponibilité de poulet ». Le « seul enjeu de ce secteur est de passer à la phase de modernisation », a poursuivi Sidi Tiémoko Touré.

« Bien que le pays ait un fort potentiel de production, la couverture des besoins nationaux reste partielle », a précisé M. Touré. Cette couverture s’établit à « 48% des besoins en viande, 14% des besoins en lait, 12% des besoins en produits halieutiques ».

Il a expliqué cette situation par « la faible productivité des animaux, le faible niveau de professionnalisation des acteurs », entre autres. Il y a aussi « les difficultés d’accès aux financements, la résurgence des épizooties et des maladies transfrontalières ainsi que les impacts du changement climatique ». En outre, « les crises (…) des pays sahéliens dont dépend la Côte d’Ivoire pour son approvisionnement ont accentué la perturbation des flux commerciaux de bétails ».

« Nous allons vers la souveraineté (alimentaire), mais la sécurité est garantie dans l’assiette des Ivoiriens », a-t-il assuré. Le ministre a aussi garanti que la Côte d’Ivoire n’a « pas de problème d’approvisionnement ».