Cheick Tidjane Thiam a été largement réélu à la tête du Pdci-rda ce mercredi 14 mai, à l’issue du 9ᵉ congrès extraordinaire de ce parti d’opposition. La justice a par ailleurs déclaré irrecevable la requête de certains militants qui tentaient de bloquer l’organisation de ce congrès.

Tidjane Thiam a été réélu président du Pdci-rda, ce mercredi 14 mai 2025 lors du 9ᵉ congrès extraordinaire qui s’est tenu dans toutes les délégations du parti. Le président qui avait rendu sa démission dimanche 11 mai, était le seul candidat en lice pour ce congrès. Selon les chiffres communiqués par le comité électoral du Pdci, il a été élu à 99, 77 % des suffrages exprimés.

5 211 militants de ce parti en Côte d’Ivoire et à l’étranger ont participé à ce vote, soit 92, 69 % du nombre de votants.
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain avait décidé, lundi 12 mai 2025, d’organiser ce congrès électif afin de choisir son nouveau président suite à la démission de Tidjane Thiam, au cours d’un bureau politique extraordinaire.

Un opposant au congrès débouté

Au lendemain donc de la démission de M. Thiam, impliqué dans des démêlés judiciaires en lien avec sa nationalité, son parti a annoncé un congrès électif mercredi. Ce congrès s’est tenu la veille du procès opposant M Thiam à la cadre Valérie Yapo, qui réclamait sa destitution.

Démissionnaire, après un an et demi de gestion, Tidjane Thiam n’avait pas exclu son retour à la tête du PDCI. Bien au contraire, il s’est dit certain d’avoir « de nouveau (la) confiance » des militants. Il a en effet réaffirmé son engagement à « conduire personnellement (son) parti à la victoire en octobre 2025 ». Cette victoire va, selon lui, « libérer (le) pays de la peur et de l’injustice ».

Alors que les électeurs se rendaient aux urnes, un militant a assigné le parti en justice pour suspendre ce congrès électif. Sa requête en référée déposée au tribunal d’Abidjan plateau a été jugée irrecevable par la justice, selon plusieurs sources concordantes.
Ce congrès a été jugé hâtif par plusieurs observateurs et des militants du parti. Pourtant, il respecte « strictement » les textes de cette formation politique, a assuré Noël Akossi Bendjo, l’un des Vice-présidents du Pdci.

« Pour nous il n’y a pas de précipitation. Dans cinq mois nous allons à l’élection présidentielle, on ne peut pas permettre qu’on nous divertisse. Le bureau politique est souverain (…) les textes ont été strictement respectés », a assuré M. Bendjo, mardi, lors d’une conférence de presse. Tout commentaire remettant en cause le calendrier établi relève donc, selon lui, de « la mauvaise foi ».