Grève des enseignants ivoiriens: Les syndicalistes ne sont « pas des malfrats » (Porte-parole)
Le porte-paroles des intersyndicales des ministères de l’éducation nationale (IS-MENA) et de l’enseignement technique et de la formation professionnelle (IS-METFPA), David Bli Blé, a affirmé mardi soir que les syndicalistes ne sont « pas des malfrats », après la brève interpellation des leaders syndicaux dans la journée, dans une déclaration.
« L’activité syndicale est réglementée dans notre pays. (…) On n’est pas des malfrats », a dit M. Blé, condamnant cette interpellation. Il a rappelé que « la loi fondamentale, le code du travail, les conventions (ratifiées) promeuvent la liberté syndicale » en Côte d’Ivoire.
Cette interpellation est intervenue après une « importante séance de travail » avec la ministre de l’Education, Mariatou Koné, a-t-il précisé. David Blé a ainsi dénoncé une « violation à la liberté syndicale », tout en remerciant la ministre d’avoir permis leur libération.
« Il faut que l’Etat s’engage formellement à nous octroyer (une) prime » d’incitation, a ajouté par ailleurs M. Blé. Il a déploré « l’inaction » de Mme Koné, qui a créé début mars un « comité d’experts » annoncé « depuis le 28 novembre ». Ces experts devaient formuler, « dans un délai de trois mois », des « recommandations » afin qu’elles soient soumises au gouvernement, selon lui.
Entamée depuis le 03 avril, « la grève continue », a assuré David Blé, satisfait de la « mobilisation exemplaire » du corps enseignant. Fin octobre dernier, le gouvernement a suspendu les salaires de « 26 meneurs » de la précédente grève des enseignants.