Ghislain Assy Dugarry, enseignant et membre d’un des syndicats en grève depuis la semaine dernière, a été condamné ce mardi 8 avril à deux ans de prison, après son arrestation dans la nuit du mercredi 2 au jeudi 3 avril. Son avocat a annoncé faire appel de cette décision.

Le tribunal correctionnel d’Abidjan-Plateau a condamné ce mardi 8 avril, Assy Dugarry, chargé de communication du syndicat des enseignants de Côte d’Ivoire, à deux ans de prison. Ce syndicaliste avait été arrêté de façon musclée à son domicile, dans la nuit du mercredi 2 au jeudi 3 avril. C’était la veille d’un mouvement de grève lancé par un ensemble de syndicats, dont le sien, pour obtenir une prime d’incitation pour la corporation.

Très actif dans la mobilisation autour de cette grève, l’enseignant était poursuivi pour « coalition d’agents publics et entrave au fonctionnement des services publics ». Des infractions pour lesquelles le parquet n’a pas fourni de preuves, selon Me Léon Paul Goto, son avocat.

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« On nous dit qu’il a commis une faute en dehors du droit de grève par la diffusion de vidéos ; nous avons demandé ces vidéos pour qu’on puisse en débattre, on ne nous a pas apporté de vidéo », s’est indigné l’avocat à la sortie de l’audience. « Nous avons demandé les preuves de l’obstruction qu’il aurait faite dans les écoles, on ne nous a pas apporté de preuves. »

L’avocat qui, comme plusieurs de ses confrères, s’est constitué gratuitement pour assurer la défense du syndicaliste, s’est dit « triste face à cette décision », et après avoir échangé son client, ils ont décidé de faire « immédiatement » appel.

Alors que le procès de leur camarade se tenait, les responsables des syndicats grévistes ont été reçus par la ministre de l’éducation, au deuxième jour du renouvellement de leur mot d’ordre. Interpelés à la sortie de cette rencontre, ils ont été relâchés.

Api Ahissan