Le président de la Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a expliqué ce mercredi 16 avril 2025 « l’impossibilité d’organiser » une Révision de la liste électorale (RLE) avant la présidentielle d’octobre, comme le souhaite l’opposition, en raison de « contraintes d’ordre juridique et matériel », au cours d’une rencontre avec des guides religieux.

M. Coulibaly-Kuibiert a informé qu’ « après examen », la CEI « a conclu à l’impossibilité d’organiser une nouvelle opération de RLE avant l’élection présidentielle du 25 octobre 2025. Les raisons résident, selon lui, dans « contraintes d’ordre juridique et matériel »

Juridiquement, la Constitution « oblige la CEI à organiser le premier tour (de ce scrutin) le dernier samedi du mois d’octobre ». De plus, le code électoral stipule que la liste « provisoire doit être publiée trois mois au plus tard avant l’élection ». Le délai de réception des candidatures expire quant à lui « soixante jours avant le scrutin ».

Au plan matériel, l’organisation d’une RLE avant octobre « nécessiterait (une) logistique lourde  » et « l’exécution d’activités matérielles ». Ces obligations « rendraient improbable » l’affichage d’une liste électorale provisoire trois mois avant l’élection », a fait savoir Coulibaly-Kuibiert.

Organiser donc une RLE dans ce contexte « exposerait inévitablement la CEI à un dépassement des délais constitutionnels et légaux ». Le président de l’institution n’a cependant pas exclu la possibilité d’engager une RLE « après la tenue de l’élection » d’octobre.

Il a par ailleurs déploré « le manque de cohérence et de bonne foi de certains acteurs politiques », notamment l’opposition. Selon Coulibaly-Kuibiert, « la décision de faire une seule RLE avant l’élection présidentielle était connue de tous et acceptée de tous ».

En attendant la liste définitive prévue fin juin, le fichier électoral provisoire de la Côte d’Ivoire compte 8,76 millions d’électeurs.