Le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition) a dénoncé mardi à Abidjan le « refus d’inscrire » son mentor, l’ex-président Laurent Gbagbo, sur la liste électorale provisoire publiée lundi. Le président exécutif, Sébastien Dano Djédjé, a assuré que le parti ne se laissera pas faire, face à la presse.  

« Nous allons nous organiser parce qu’on ne va pas se laisser faire », a réagi M. Djédjé. Selon lui, le « refus d’inscrire » M. Gbagbo traduit l’ »orgueil, (le) mépris ou (la) vengeance » de la Commission électorale indépendante (CEI).

Pour le PPA-CI, cet acte vise à « écarter » l’ex-président de la course à la présidentielle et « provoquer des troubles ». Il s’agit, aux dires de Dano Djédjé, d’un « plan stratégique » du RHDP (pouvoir) et de la CEI, « savamment élaboré ». L’objectif, selon lui, est de « saper le moral (des) militants » et stopper la « mobilisation (pour) la victoire » de Laurent Gbagbo.

« C’est peine perdue. Le militant du PPA-CI est prêt à soutenir son mentor jusqu’au bout », a-t-il martelé.  Le PPA-CI, qui a mis fin à ses missions de terrain pour des consultations internes, compte donc « amplifier (sa) lutte ».

Le président exécutif du PPA-CI a ensuite accusé le chef de l’Etat d’avoir manœuvré contre l’éligibilité de son prédécesseur. Pour lui, c’est Alassane Ouattara qui « l’empêche d’être candidat », à travers une modification du code électoral depuis son « bureau ». Mais son leader « va gagner » la présidentielle, car « on peut ne pas être sur la liste et être candidat ».

Laurent Gbagbo a perdu ses droits civiques suite à sa condamnation dans l’affaire du casse de la BCEAO pendant la crise postélectorale de 2010. Son parti et lui-même réclament sa réinscription sur la liste électorale, en application d’une décision de la Cour africaine.