Présidentielle en Côte d’Ivoire: Les évêques catholiques appellent à l’ « intégration politique de tous les candidats »
La Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire (CECCI) a appelé lundi les gouvernants à prendre une « décision d’intégration politique de tous les candidats pour une élection présidentielle juste, transparente, inclusive et apaisée » en octobre. Ils ont estimé que cet acte est « urgent » pour relever le « défi » de la « réconciliation nationale », dans une déclaration.
Les évêques ont appelé à « la légitimation démocratique par une décision d’intégration politique de tous les candidats » à la présidentielle. Ils ont souhaité le « renforcement des bases éthiques », estimant que le pays est « à un tournant décisif de son histoire ». Ces démarches sont, selon eux, urgentes pour la « réconciliation (qui) constitue un véritable défi malgré les efforts notables du gouvernement ».
Par ailleurs, les évêques ont invité la Commission électorale indépendante à respecter « les normes les plus objectives de transparence et d’impartialité ». Selon la Cecci, « le débat sur la composition et le fonctionnement » de l’institution « ne donne pas l’assurance de son indépendance. Les évêques ont donc exhorté la CEI à réduire « toute faille potentielle (…) qui pourrait miner la confiance du public ».
Aussi, la CEI a-t-elle été exhortée à établir « un dialogue constant avec toutes les parties prenantes », surtout « les partis politiques ». Ceci, afin de « répondre à toutes les préoccupations, notamment la révision de la liste électorale et d’assurer l’intégrité des résultats ».
En Côte d’Ivoire, certains candidats déclarés à la présidentielle, dont l’ex-président Laurent Gbagbo, ne figurent plus dans le fichier électoral du fait de la déchéance de leurs droits civiques. Le leader du Parti démocratique, Tidjane Thiam, pourrait quant à lui faire face à des problèmes liés à la nationalité et au temps de présence sur le sol ivoirien.