Présidentielle ivoirienne: La CEI porte « une lourde responsabilité dans la crise prévisible » en vue (GPS)
Le mouvement politique Générations et peuples solidaires (GPS, opposition) de l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, a estimé le mardi 15 avril 2025 que la Commission électorale indépendante (CEI) porte « une lourde responsabilité dans la crise prévisible qui menace » la Côte d’Ivoire à l’occasion de la présidentielle d’octobre, dans une déclaration.
GPS a déclaré que la CEI « porte (…) une lourde responsabilité dans la crise prévisible qui menace (la) nation ». Le Cadre restreint du mouvement a en effet estimé que la Commission est « inféodée aux orientations du parti au pouvoir ». L’institution est ainsi « devenue, en réalité, l’instrument technique d’une stratégie politique d’exclusion », aux yeux du mouvement de M. Soro.
Cette réaction fait suite à la suspension de la participation des principaux partis de l’opposition aux activités de la CEI. Le PPA-CI de Laurent Gbagbo et PDCI-RDA de Tidjane Thiam ont en effet décidé de se retirer de la commission centrale pour dénoncer le processus électoral et le fonctionnement de l’institution.
Ces retraits symbolisent « une crise de confiance profonde » entre l’opposition et l’institution, à l’analyse du Cadre restreint de GPS. Ceci « annonce malheureusement une période électorale difficile, incertaine et à haut risque à l’horizon octobre 2025 ».
Pour le mouvement de M. Soro, les décisions de ces partis sont « pleinement justifiées » face au « refus d’ouverture de la CEI ». GPS a par ailleurs appelé à un « dialogue sincère, inclusif, et constructif, » afin de sortir le pays de « l’impasse actuelle ».
Depuis plusieurs mois, l’opposition ivoirienne réclame la refonte de la CEI, jugée « partiale », ainsi que l’audit de la liste électorale.